Dans une étude faite par Richard Edwards depuis 1996 et portant sur 2 545 hommes dont l'âge moyen était de 29,7 ans, on a pu obtenir les données suivantes sur la taille de l'appendice viril des sujets examinés. Seuls les hommes de plus de dix-huit ans furent comptabilisés dans le tableau ci-dessous car la croissance pénienne se termine vers l'âge 17 ans. (À titre d'information : la taille moyenne des participants à l'étude était de 1,80 m (5' 10") tandis que leur poids moyen était pour sa part de 80,9 kg (178,3 lbs).)
Moyenne ± s | p = 0.05 | Maximum | Minimum | |
---|---|---|---|---|
Au repos | ||||
Longueur | 8,6 ± 2,7 cm | [8,5 ; 8,7] | 15,7 cm | 2,5 cm |
En érection | ||||
Longueur | 16,1 ± 3,1 cm | [16,0 ; 16,2] | 26,0 cm | 6,8 cm |
Circonférence | 12,8 ± 2,5 cm | [12,7 ; 12,9] | 20,0 cm | 6,0 cm |
Longueur du gland | 3,9 ± 1,0 cm | [3,8 ; 4,0] | 7,6 cm | 1,2 cm |
Note : s = écart-type ; p = intervale de confiance de 95 %.
Richard Edwards donne aussi dans son étude les résultats divisés en centiles. L'avantage, pour toi, c'est que cela te permet de te comparer plus facilement. Évidemment, si tu n'as pas encore atteint l'âge de 18 ans, prends cette comparaison avec un grain de sel parce que ta « croissance » n'est pas encore terminée (eh oui !). Dans le tableau suivant les données sont séparées par groupes de 10 centiles. Cela signifie que si ta verge une fois bandée mesure 15 cm, cela te place dans le groupe des 30e au 40e centile. Dit autrement, cela signifie qu'environ 30 % des participants à l'étude avaient un pénis plus petit que le tiens, et qu'un peu moins de 60 % en avait un plus long. Note importante : si un pénis plus long a l'avantage d'impressionner plus (et de parraître plus au travers du pantalon !), les sexologues ont tous dû conclure après enquête auprès des femmes que celles-ci ne sont pas plus satisfaites sexuellement par un long sexe que par une verge courte, et ce même si elles ont avoué être initialement être plus excitées par la vue d'un « gros canon ». En d'autres mots, « on reconnaît le mousquetaire non pas à la longueur de son épée mais à son adresse à la manier »... Et toc !
Centile | Au repos | En érection | Circonférence |
0 | 2,5 cm | 6,8 cm | 6,0 cm |
10 | 5,0 cm | 12,5 cm | 9,5 cm |
20 | 6,0 cm | 14,0 cm | 11,0 cm |
30 | 7,3 cm | 14,7 cm | 12,0 cm |
40 | 8,0 cm | 15,2 cm | 12,5 cm |
50 | 8,8 cm | 16,0 cm | 13,0 cm |
60 | 9,5 cm | 17,0 cm | 13,4 cm |
70 | 10,0 cm | 17,6 cm | 14,0 cm |
80 | 11,0 cm | 18,5 cm | 15,0 cm |
90 | 12,0 cm | 20,0 cm | 16,0 cm |
100 | 15,7 cm | 26,0 cm | 20,5 cm |
Mais peut-être mets-tu en doute les résultats de l'enquête d'Edwards ? (C'est dans le doute que la science avance !) Ces résultats sont cependant corroborés par une autre étude, celle-là d'origine américaine. Comme on peut le voir sur le graphique suivant, il y a deux pics qui regroupent la majorité des participants, un à 15,3 cm et l'autre à 16,5 cm (1 pouce = 2,54 cm).
Les données de Richard Edwards démontrent qu'un pénis en érection augmente de 197,9 % sa taille. Cependant, chez les hommes ayant un pénis de 8 cm ou moins au repos, l'augmentation de taille était de 263,2 %, alors que chez les hommes ayant un pénis au repos mesurant plus de 8 cm, l'augmentation de la taille n'était que de 165,3 % (p < 0,0001).
Cette information ressort clairement de l'examen du tableau de la répartition en centile En effet, on constate que plus la longueur du pénis au repos augmente, moins la variation relative de la taille en érection est importante. En fait, écrit Edwards, le coefficient de variation entre les pénis au repos était de 35,9 alors qu'il chute à 21,5 entre les pénis en érection. C'est pourquoi je t'ai dit, à la page 3, « qu'une fois bandés, tous les hommes sont égaux. »
Enfin, l'étude rapporte que le point où la circonférence du pénis est la plus importante est la base de la verge dans 25 % des cas, le gland, dans 36 % des cas, uniforme dans 38 % des cas et aileurs (comme le milieu de la hampe, par exemple) dans 7 % des cas. 48 % des participants avaient une verge bien droite en érection, alors que 28 % avaient une pénis portant légèrement vers la droite ou vers la gauche, et enfin on constatait une courbure chez 24 % des participants.
Le graphique que je t'ai montré un peu plus tôt permet également de répondre à une autre grande question que se posent bien des hommes, à savoir la différence de taille qu'il y aurait entre la verge des Noirs et celle des Blancs. On peut bien voir sur ce graphique que si les hommes Noirs ont une légère tendance à avoir un pénis plus long que celui des Blancs (il y a plus de Noirs à droite du graphique), la taille moyenne des deux groupes est cependant presque la même (les pics sont aux mêmes endroits et ont la même amplitude).
Sur le sujet des différence entre les groupes d'individus, Richard Edwards a cherché à vérifier l'hypothèse selon laquelle les homosexuels seraient mieux « équipés » que les hétérosexuels. Selon ses résultats, il n'y a pas de différence statistique entre les hétérosexuels, les homosexuels et les bisexuels (autrement dit, la longueur moyenne dans les trois groupes est presque la même).
L'étude a démontré par contre que la relation entre la longueur de la main (de l'extrémité du majeur au poignet) est un bon prédicteur de la taille du pénis ! (sans être exacte à 100 %...)
En statistique, on considère (pour des raisons assez complexes qu'un professeur de statistique se ferait un plaisir de t'expliquer) que des données sont généralisables à l'ensemble de la population si le sous-groupe de personnes interrogées est plus grand que 30 pour une réponse donnée. Comme on a 2 545 répondants ici, cela signifie qu'une question à choix multiples pouvait avoir un maximum de 84 réponses différentes avant de devenir invalide (!). Les résultats de cette étude peuvent donc être généralisés à l'ensemble de la planète.
L'écart-type, c'est la distance par rapport à la moyenne où se retrouvent les deux tiers (66,6 %) des répondants à une question "numérisable" donnée si on a une courbe dite « normale » (comme c'est le cas dans l'étude d'Edwards). Ainsi, si on s'intéresse à la longueur moyenne d'un pénis en érection selon les données de cet auteur, cela signifie que la verge érigée des 2/3 des 2 545 hommes de cette études mesurait entre 12,7 et 19,7 cm. Seule une petite minorité des hommes (soit le 1/3 qui reste) ont une pénis « hors norme » en plus ou en moins.En fait, seulement une infime minorité soit 2,5 % ont un pénis mesurant plus de deux écarts-types en haut de la moyenne. C'est la loi de la statistique ! Un graphique t'aidera sans doute à mieux visualiser la chose :
Dans le graphique qui précède, tu peux voir que la droite du bas du graphique est divisée par 5 lignes parallèles. Celle sous laquelle se trouve la lettre M, c'est la moyenne. De chaque côté de la moyenne, à distance d'un et deux écart-type respectivement, se trouvent les autres lignes. La courbe en forme de cloche, c'est la courbe « normale » (ou « de Gauss ») de distribution des participants autour de la moyenne. Comme tu peux le voir, la majorité des participants se retrouvent entre 12,7 cm et 19,8 cm, et plus on s'éloigne de la moyenne, moins nombreux sont ceux qui s'y retrouvent.
Note : Je dis un question « numérisable » parce que seules les questions dont la réponse est un chiffre peuvent avoir une moyenne. Autrement dit, à partir d'une question non numérique comme :
Préfères-tu faire l'amour avec...
1- un homme ?
2- une femme ?
3- les deux ?
on ne peux pas tirer de conclusions sur une moyenne des réponses, mais plutôt sur une masse de réponse à un choix donné. En effet, la réponse 2 ne vaut pas deux fois plus que la réponse 1 : chacun des choix offerts a une valeur égale (une opinion = un vote). Calculer la moyenne n'aurait donc aucun sens ! Autrement dit, si les hommes de notre exemple répondent massivement préférer faire l'amour avec une femme, je ne peux conclure que la moyenne des hommes préfèrent les femmes, mais plutôt que 90 % des hommes préfèrent les femmes (donnée réelle). En termes statistiques, on dira que le mode est la réponse 2. La différence est importante en statistique parce qu'on ne peut pas appliquer les mêmes équations mathématiques aux données quantifiées (« objectives », « mesurables ») qu'aux données discrètes (« subjectives », basées sur les opinions des répondants). Graphiquement, les données discrètes se traduisent par des barres parallèles ou des « pointes de tarte » plutôt qu'une courbe.
L'intervalle de confiance résulte d'une calcul qui permet d'évaluer l'écart entre la réalité (l'ensemble de la population) et notre échantillon (les répondants). Plus l'intervalle de confiance est restreint, plus le résultat obtenu est fiable. Un intervalle de confiance de 95 % (ou un p = 0,05) signifie que le résultat de notre enquête a 19 chances sur 20 de nous donner une image exacte de la réalité. Un p = 0,05 est le maximum de précision qu'une enquête par sondage peut espérer obtenir tout en demeurant économiquement faisable (on peut y voir une analogie avec la courbe exponentielle).
Le centile, c'est chacune des 99 valeurs répartissant une distribution statistique en cent classes d'effectif égal. Autrement dit...
1- Posons que l'on a 1200 réponses à une question exigeant une réponse numérique : la longueur de la verge, par exemple.
2- On prend alors chaque réponse et on les met en ordre croissant de valeur : par exemple 1,1 cm avant 1,3 cm, et ce pour les 1200 réponses.
3- on divise ensuite l'ensemble des réponses obtenues en cent groupes de réponses de même taille. Ici, chaque groupe aura 12 réponses.
4- Le premier membre de chaque groupe (la plus petite réponse) donne alors la quote du centile.
Le centile permet donc de se situer dans un groupe, pour autant que l'élément mesuré soit numérisable. Posons qu'un lecteur constate que la longueur de son sexe en érection est de 15 cm, que sa circonférence est de 10 cm alors que la longueur de son sexe au repos est de 10 cm. Comment peut-il se comparer aux autres en utilisant la table des centiles ?
La longueur en érection : Dans la colonne « En érection », il repère l'intervalle des centiles correspondant à la longueur mesurée. Ici, c'est l'intervalle de 30 à 40, car son sexe est plus long que 14,7 mais plus court que 15,2 cm. Cela signifie qu'un peu moins de 40 % des répondants ont une érection plus petite que la sienne et qu'un peu plus de 60 % des répondants ont un pénis en érection plus long que le sien.
La circonférence en érection : De même, à 10 cm, sa circonférence se situe entre le 10e et le 20e centile. Tu comprends pourquoi ? Il est à noter que beaucoup des répondants à mon sondage semblent confondre circonférence et diamètre. La circonférence, c'est la longueur d'une corde enroulée autour du pénis. Le diamètre, c'est la largeur du pénis.
La longueur au repos : Enfin, sa longueur au repos situe notre lecteur au 70e centile (donc seulement 30 % des hommes recensés ont un pénis plus long que le sien au repos). Peut-être était-il un peu excité au moment de prendre la mesure ?
Le coefficient de variation s'obtient en divisant la moyenne par l'écart-type. Il donne une idée de la variabilité des résultats des participants par rapport à la moyenne : plus il est élevé, plus les données ont tendance à être réparties sur une grande distance.