(suite de "Sans l'image...")
Après quelques hésitations teintées d’une certaine envie de me laisser tenté par cette proposition inédite de mon ami (et ex), je lui réponds finalement favorablement, en lui donnant rendez-vous sur le net deux jours plus tard en milieu d’après-midi. Il ne cache pas sa satisfaction à me voir franchir le pas. Le jour prévu, une fois tranquillement installé chez moi, je me connecte par vidéo. Alors que je n’ai ôté que mes chaussures, je le découvre déjà torse nu quand la caméra s’active de son côté. Après plusieurs années sans se voir en direct, bien que restés en contact par échanges oraux ou plus souvent écrits, nous nous redécouvrons par caméras interposées avec une certaine émotion. Le temps a passé mais nous n’avons pas beaucoup changé. Nous retrouvons des regards, des expressions du visage chez l’autre…
Assez vite, il me demande de rétablir une certaine égalité vestimentaire. Lui n’est déjà plus qu’en boxer et il voudrait que j’en fasse autant. Je ne me fais pas prier. Le but de cette connexion vidéo est clair et on ne va pas minauder inutilement. Cela n’empêche pas de faire durer le plaisir, en commençant par un effeuillage par étapes. La chemise est d’abord entrouverte bouton par bouton, laissant apparaître le torse poilu, puis elle est totalement ôtée. La ceinture est retirée à son tour, permettant de descendre lentement le jeans pour n’être plus qu’en boxer. Choisi d’une couleur vive pour l’occasion, il semble exciter le spectateur privilégié qui vient de le découvrir à l’image. Son contenu l’intéresse, évidemment. Cela se manifeste sans tarder par une érection qu’il me montre fièrement à travers son propre boxer. Ce sexe érigé est bien à l’étroit plaqué sur le côté par le tissu du sous-vêtement. Il lui faut le libérer au plus vite.
Je lui demande de prendre son temps, de ne pas sauter d’étapes. J’ai d’abord envie de le voir se caresser au-dessus du tissu. Il frotte tout son manche qui continue de grandir, il réveille chaque parcelle de son sexe encore retenu par le boxer. Je lui accorde enfin de le retirer. Il descend délicatement le tissu et sa bite surgit de sous l’élastique en un bond libérateur. Cette vision est excitante et je ne tarde pas, moi aussi, à me retrouver à l’étroit dans mon sous-vêtement. Nous convenons pourtant que je ne me mette pas nu tout de suite. Il préfère que je révèle lentement de petites parties de mon intimité. Pour aller dans ce sens, je descends le boxer à la limite de la verge, laissant apparaître les poils pubiens et même quelques secondes plus tard le bout du gland. Puis, à sa demande, je glisse ma main à l’intérieur du boxer pour saisir mon sexe dur et le malaxer devant la caméra. La situation est déjà très excitante pour lui comme pour moi.
Je retire mon boxer pour me retrouver entièrement nu, comme lui. Il a déjà entamé une série de va-et-vient rapides, que je lui demande de ralentir. Je vois déjà perler au sommet de mon gland le liquide qui signe mon excitation. Cela augmente encore sa propre satisfaction à nous voir réunis pour cet échange à distance. Je commence à mon tour des mouvements réguliers sur mon sexe. Nous nous observons à travers l’image sur l’écran d’ordinateur, nous sommes à la fois concentrés sur notre ouvrage solitaire et connectés ensemble pour ces retrouvailles virtuelles. Nous aimons également donner quelques indications à l’autre, à ce partenaire éloigné, comme pour mieux nous relier. Je lui demande de se caresser un peu partout et j’en fais autant. Nous malaxons à présent nos couilles pour augmenter encore l’excitation. Je descends vers le périnée pendant qu’il se caresse le torse.
Bientôt, il me demande ce que je voudrais lui faire si nous étions réellement ensemble. J’hésite à franchir cette nouvelle étape, qui me paraît plus ambiguë puisqu’elle dépasse la masturbation en simultané pour aller jusqu’à des fantasmes plus poussés, comme si nous imaginions coucher de nouveau ensemble, alors que ce n’est pas à l’ordre du jour dans la « vraie vie »… Mais, après tout, ce ne sont que des fantasmes et vu la situation on ne va pas gâcher notre plaisir en y voyant plus que le partage d’une imagination débridée. Nous détaillons donc ce que nous pourrions entreprendre ensemble : caresser tout le corps et le lécher entièrement, nous plaquer l’un contre l’autre pour sentir la raideur de nos sexes réunis, saisir le membre de l’autre et l’enfouir dans la bouche pour une fellation minutieuse… Cette énumération des actions que nous pourrions mener l’un avec l’autre décuple notre plaisir et les mouvements que chacun fait sur sa tige sont imprégnés de ces fantasmes. Je lui demande de se mettre de dos, puis il se cambre pour découvrir son entre-jambe. Je l’imagine tout offert à moi et c’est ce qu’il semble lui-même désirer en se penchant en avant. Quand il se retourne, je prends la même position, aimant à balader ma main gauche du périnée à la raie des fesses pendant que mon sexe est malaxé par ma main droite.
Nous convenons de mettre un peu de gel pour la dernière phase de masturbation. Cela amplifiera les sensations et évitera les irritations du gland découvert en permettant de mieux tenir les mouvements répétitifs. Nos respirations ont augmenté, nos pulsations cardiaques trahissent une excitation importante. Je rapproche mon sexe de la caméra, sa langue a immédiatement envie de le lécher. Je lui offre à mon tour ma bouche face caméra et il me présente sa bite dressée. Nous sommes terriblement excités, nous ne sommes pas loin de l’apogée, emportés dans cette communion insolite. Excités par les mouvements sur nos sexes bien sûr, mais surtout par la vision de ce partenaire lui aussi en pleine action, par l’imagination de ce que l’éloignement ne nous permet pas de concrétiser, par l’envie de voir aboutir cette jouissance imminente.
Et le moment vient où tout s’accélère. Les corps ne répondent plus, ils sont en pilotage automatique, en quelque sorte. Nous nous plaçons proches de la caméra pour que chacun profite de l’image de la jouissance de l’autre. Il me prévient qu’il va tout lâcher et je vois déjà les premiers jets puissants sortir de sa queue. Cette vision déclenche ma propre jouissance et plusieurs éjaculations viennent inonder mon ventre. En simultané, nos spermes coulent abondamment et nous gémissons de plaisir dans une synchronisation parfaite. Un plaisir inédit et intense que chacun apprécie encore pendant que les respirations se calment. Les doigts tout englués de notre semence, nous réalisons ce qui vient de se produire et rions de cet échange original et bien agréable.