J’ai lu il n’y a pas longtemps sur le forum un échange sur les vertus comparées de la pénétration et de la branle. Je n’arrive pas à le retrouver et comme cette discussion n’était pas tout à fait en rapport avec le sujet du fil en question, j’apporte ma petite contribution en ouvrant un nouveau topic. Ça rejoint d’ailleurs une question qui intrigue arnaud.69, celle de la branle pour les mecs en couple, nombreux ici j’imagine…
Avec ma femme on fait l’amour en moyenne tous les dix jours. Pour un couple qui a déjà bien dépassé la cinquantaine, je trouve qu’il n’y a pas à se plaindre. D’ailleurs, la fréquence de nos rapports était bien plus espacée il y a encore environ deux ans. Nous avons eu dans la quarantaine et le début de la cinquantaine, comme beaucoup de vieux couples, notre période de refroidissement. La ménopause de ma femme et mes efforts pour un nouvel épanouissement ont eu un effet heureux, comme une nouvelle jeunesse.
J'ai fait cette entrée en matière un peu perso pour expliquer le rôle de la masturbation dans tout ça. Je n’ai jamais cessé de me masturber. Quand nos relations sexuelles s’étaient raréfiées, bien sûr que la branle venait pallier un manque! Mais la branle est aussi ce qui m’a permis de devenir sur le tard le super amant que je n’avais jamais été. Et d’ailleurs, plus et mieux je lui fais l’amour, plus je me branle et j’ai envie de me branler. Depuis quelques temps je me branle quasi tous les jours.
La branle et les images érotiques ou pornos nourrissent mes parties de baise. Et mes parties de baise nourrissent mes branles. Et la fréquentation de notre beau forum, ce que j’y lis et ce que j’y écris, c’est encore un aliment de plus pour mes plaisirs. Alors voici ma petite étude comparative de la baise et de la branle, à la manière d’une défense et illustration de l’une et de l’autre.
La branle et la baise :
— Si je vivais seul, je pense que la BRANLE occuperait une très grande partie de mon temps, ce qui n’est pas mon cas présentement. Et je crois que cela pourrait combler en très grande partie mes besoins. Comme je ne vis pas seul et que j’ai la chance d’aimer et d’être aimé, j’ai recherché et trouvé un équilibre entre branle et BAISE. Je ne pourrais pas en tous cas me contenter de baiser seulement.
— Quand je me BRANLE, le plaisir est surtout dans ma queue et mes couilles, même si j’ai appris avec les techniques taoïstes à répandre l’orgasme dans tout mon corps. Quand je BAISE, le plaisir est dans ma queue, mes couilles, mes cuisses, mes pieds, mes bras, mes reins qui s’activent, mes mains qui caressent, mon dos et toute ma peau qui sont caressés, ma tête, ma bouche, ma langue…
— Quand je me TOUCHE la queue, les sensations sont précises, intenses, inégalables de finesse et de justesse. Alors, ce que je désire avec ardeur, c’est ma queue! Quand c’est ma compagne qui me TOUCHE la queue, les sensations sont intenses, moins précises, mélangées aux autres sensations, celles des caresses que je lui donne, du contact de nos corps, de l’amour que j’ai pour la main ou la bouche qui me caresse. Alors ce que je désire avec ardeur, c’est elle, son sexe et son corps tout entier.
— Quand je me BRANLE, je me délecte de la vue de mon chibre, si je le fais en plein jour, ou bien de l’imagination de mon chibre si je le fais dans le secret de la nuit. Quand je BAISE, je me délecte de la vue de ma compagne, de ses seins, de sa peau, de ses reins, de ses fesses, de ses cuisses, de ses jambes, de ses pieds, de ses mains, de son visage, de sa bouche, de sa chatte. Je me délecte aussi non pas de me voir mais de la sensation de mon corps qui baise, de tout mon corps de mec en action.
— Quand je me BRANLE, je prends mon temps, je suis maître de mon temps, ça peut durer indéfiniment, mais il y a toujours une durée qui est celle que délimite le moment où j’atteins la satiété. Quand je BAISE, je prends mon temps et je me mets au diapason de son temps à elle, je ne maîtrise plus rien de ce temps, c’est comme un voyage dont je ne connais pas la destination ni le parcours, un voyage qui dure quelquefois un peu, quelquefois beaucoup, et la satiété est souvent aussi le terme de ce voyage, mais l’idéal est que ce soit la satiété des deux partenaires du jeu.
— Quand je me BRANLE je suis maître de mon plaisir, je fais ce que je veux et je le fais en expert de la masturbation, ce qui me procure une jouissance chaque fois incroyable et un bonheur immense. Je me fais le plus beau des cadeaux. Quand je BAISE, je partage avec elle la responsabilité de réussir notre partie de plaisir, je suis davantage maître de son plaisir que du mien, et elle est davantage maîtresse de mon plaisir que du sien, mais c’est surtout une synergie, c’est-à-dire un accord qui démultiplie notre plaisir à tous les deux: lui donner du plaisir me procure une jouissance toujours incroyable et un bonheur immense. Nous nous faisons l’un l’autre le plus beau des cadeaux.
— J’ai toujours terriblement envie de me BRANLER, particulièrement si je suis seul car alors l’excitation est à son comble, mais également si je suis avec elle et que c’est un jour où l’on ne fait pas l’amour. J’ai toujours terriblement envie de FAIRE L'AMOUR, mais je n’éprouve plus jamais la frustration d’un manque de baise car il n’y a rien de meilleur que de percevoir et de recevoir les manifestations de son désir à elle.
— Quand je me BRANLE, je suis comme une barque sans rameur, une barque humanoïde qui aurait un bras pour tenir sa propre barre de gouvernail… Quand je BAISE, je suis comme un cavalier ET sa monture, une monture volante à laquelle le cavalier est connecté comme un Na’vi du film Avatar à son "ikran", je suis double et je vole…
lépicurien