J'avais neuf ans à quelques semaines près. Jamais je n'avais rien imaginé que ma verge serve à autre chose qu'à l'élimination de déchets liquides. Je n'avais jamais rien su ni du plaisir sexuel ; la sexualité et ses buts m'étaient totalement étrangers ; pourtant loin d'être une fleur de serre, je grandissais dans la rue, comme mes petits camarades du voisinage. Ah c'était une bien autre époque, 1950 en France, aucune voiture dans les rues des gros bourgs comme cette bonne ville de P...... où je vivais. Les extérieurs de la ville nous appartenaient, à nous les gosses, toutes classes sociales mêlées cent fois mieux qu'aujourd'hui ; nous étions pleins de vie et savions nous amuser sans le moindre centime d'argent de poche. J'ai toujours été sidéré de lire, plus tard, des bouquins du style Tom Sawyer ou Huckleberry Finn, mon enfance à moi serait bien plus riche à raconter, ces livres ne m'ont rien appris et m'ont assez déçu.
''La Gloire de mon père'' de Pagnol est d'une retenue et d'un académisme tout monacaux....''Mort à Crédit'', peut-être, se rapprocherait bien plus de ce que j'ai vécu, mais sur un mode soft, pour nous les gosses de P. c'était nettement plus hard.
Donc ce jour-là, un jeudi matin (le jeudi était alors le jour hebdomadaire de repos laïque), deux de mes copains, Barbandière et Poplino, viennent me voir d'un drôle d'air. J'étais occupé à tracer un réseau dans le sol sablonneux, un réseau qui me faisait rêver. ''Viens avec nous, on a quelque chose à te montrer''. Je flairai l'affaire peu claire et refusai. Ils insistèrent : ''allez viens avec nous, on ne va pas loin, tu ne le regretteras pas''. Barbandière était sec, frisé, cheveux marron ondulant à l'italienne, avait toujours plus d'un tour dans son sac, pas son pareil pour tailler des sarbacanes avec les roseaux du parc, ce qui mettait le gardien en rage ; il avait dix ans et c'était ce qu'on appelle un ''loustic'' de première ! Poplino, lui, était rondelet, visage poupin tout rose, toute sa personne bien nourrie, replette à souhait, uncaractère bien lisse, peu bavard non par calcul mais parce qu'il n'avait jamais grand-chose à dire, on l'acceptait comme tel car c'était un copain de notre petite bande, pensez, dans mon immeuble, il habitait un appartement au second, comme ma famille, et sur le même palier !
Je continuais à refuser, ils insistaient toujours : ''on va se mettre sous la barque, là !''.
Il y avait en effet, sur un vieux mur du couvent féminin du quartier, une barque à fond plat, toute noire, posée en long su le sol, le creux de la barque tourné vers le mur, un des bords sur le sol et l'autre contre le mur. De sorte que sous cette barque, on pouvait se faufiler et se retrouver ainsi dans une abri assez spacieux où régnait une pénombre permettant d'y voir correctement ; mais cet abri était parfaitement à l'abri des regards des éventuels passants, lesquels ne pouvaient imaginer qu'il y avait qui que ce soit entre la barque et le mur.
Finalement, je ne sais pourquoi, je finis par céder. Sans doute une vague curiosité, ils n'avaient pas l'air de me vouloir du mal et puis, je les connaissais bien tous deux, c'était plutôt rassurant. Nous sommes donc entrés tous trois à quatre pattes dans cet espace protégé entre la barque et le mur. Nous étions tous trois en culottes courtes,il pouvait être un peu plus de neuf heures. Là, Barbandière prit la direction des opérations. Il nous fit asseoir en rond, de sorte que nous formions les sommets d'un triangle à peu près équilatéral. Barbandière était à ma droite et Poplino à ma gauche. Barbandière prit ma main gauche et la glissa dans l'échancrure droite de la culotte de Poplino, en me disant de bien attraper doucement sa ''quiquette ''. Puis lui, Barbandière, de sa main gauche, fouilla l'échancrure droite de ma culotte pour y trouver ma petite ''quiquette''. Enfin, il prit la main gauche de Poplino et se la plaça d'office dans l'échancrure droite de sa propre culotte, et lui fit empoigner sa propre ''quiquette''. Visiblement, Barbandière et Poplino savaient ce qu'ils faisaient, mais moi,je n'y comprenais rien de rien ! je n'étais pas choqué du tout, j'étais tout simplement ahuri, me demandant ce que tout ça signifiait. Alors Barbandière donna le signal, d'un seul mot : ''maintenant !''. Il se mit à branler doucement ma petite ''quiquette'' toute molle et me pria de faire la même chose à Poplino. Je m'y pris mal, alors Barbandière changea d'idée et prit lui-même, de sa main droite, la quiquette de Poplino sous l'échancrure gauche de sa culotte, de sorte qu'il branlait en même temps deux quiquettes : la mienne et celle de Poplino. Mais ce dernier, notre Poplino, tout mou qu'il était, s'affairait gentiment en branlant la quiquette de Barbandière, ainsi tout le monde avait son compte. Les premiers va-et-vient sur ma quiquette redoublèrent mes interrogations, ça me chatouillait, je pensai sur le moment que c'était un nouveau jeu de chatouilles, mais cette impression ne dura pas. C'étaient de ''bonnes'' chatouilles. Très vite en effet, j'éprouvai une tout autre sensation, délicieuse, jamais je 'n'avais ressenti cela, c'était bon, bon, bon ! je ne voulais pas que a finisse, je voulais surtout que ça continue, c'était trop bon, d'autant plus que Barbandière hasardait de temps en temps sa main et ses doigts dans mes petites couilles déjà bien fournies, ce qui dopait la sensation d'extrême bien-être qui m'envahissait et me coupait le souffle. Alors il se passa une chose extraordinaire : la petite quiquette de Poplino était sortie de l'échancrure gauche de sa culotte, son extrémité était gonflée et toute violette, et stupeur, Barbandière inclina son buste et se mit cette extrémité dans la bouche. Au même moment, Poplino supplia ''arrête, arrête, s'il te plaît arrête''. Je ne pouvais imaginer qu'i venait de jouir dans la bouche même de Barbandière, et certainement y avait déchargé. Je 'n'ai compris tout ça que des mois et des mois plus tard. Sur le moment, Barbandière eut lui aussi un rôle de hoquet, et Poplino et lui cessèrent presque simultanément les caresses de leurs quiquettes respectives. Hélas, la divine caresse de ma quiquette à moi cessa aussitôt. j'implorai Barbandière '' s'il te plaît continue, pourquoi tu arrêtes ? '' mais il ne voulut rien entendre. Il me dit simplement : ''tu n'as qu'à te le faire tout seul dans ton lit le soir, tu verras c'est aussi bon''. J'étaits frustré, frustré ! j'en aurais pleuré, il 'y eut rien à faire, il fallut bien sortir tous trois de notre cachette et nous repartimes chacun chez soi, moi avec la frustration qui me brûlait encore et me brûla le reste de la matinée. Il devait être onze heures du matin, on avait donc batifolé ainsi pendant deux bonnes heures, alors là on n'avait vraiment pas vu le temps passer. Un instinct ancestral m'avertit, au fond de moi-même, un instinct sans doute inscrit dans mes gènes depuis des centaines de générations, de surtout ne jamais parler à personne de cette matinée peu ordinaire. Le souvenir du plaisir extrême qui succéda vite aux étonnements a résisté à soixante-six ans de vie. Il est toujours aussi vif, aussi puissant, il ne faiblira jamais dans ma tête ni dans ma chair, non plus que la frustration de l'interruption trop précoce des délicieuses branlettes de Barbandière.
Voilà, je n'ai rien inventé, j'ai dit la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, sans l'embellir ni l'enlaidir, c'est ma tranche de vie bien à moi, c'est de cette façon et pas dune autre que j'ai découvert le plaisir sexuel. Un plaisir, bien évidemment ''à sec'' à cet âge-là.Je ne regrette rien ou plutôt si, je regrette que ça se soit terminé trop vite !